Bâle 3, la suite de Bâle 2
Avant toute explication, il faut remettre les accords Bâle 3 en contexte. Ces accords surviennent après la crise de 2008 qui est à la fois une crise financière et économique d'ampleur européenne voire mondiale. La volonté de ces nouveaux accords est de rendre une telle crise quasiment impossible à l'avenir.
D'où part on ? Les accords de Bâle 3 prennent la suite de Bâle 2. Dans ces précédentes recommandations, le focus était surtout mis sur le capital. L'important pour Bâle 2 était de mieux contrôler le risque lié aux prêts en disposant d'un pourcentage de capitaux suffisant pour couvrir le risque.
Prenons un exemple concret : la banque X possède 200 milliards d'euros de prêts. Après pondération selon le type de crédit, la banque définit que parmi cette somme, 100 milliards sont du "risk weighted assets" (= la part pondérée du risque de ces crédits). Bâle 2 exigeait que la banque dispose de 2,5% de cette somme comme sécurité.
Les changements liés à Bâle 3
- La première décision des accords Bâle 3 est d'augmenter cette exigence pour la portée à 7% minimum des risk weighted assets. Les banques doivent donc nécessairement augmenter leur capital pour couvrir une plus large partie des risques liés aux crédits.
- La seconde obligation liée aux accords de Bâle 3 est de limiter la taille du bilan d'une banque. Pour rappel, le bilan d'une banque est l'état qui reprend la situation patrimoniale de l'organisme (ses actifs et ses passifs).
- Le troisième changement demandé est de toujours maintenir un bon niveau de liquidité pour travailler correctement et ne pas se retrouver dans une situation risquée.